Pourquoi mettre à l'arrêt la centrale de Tricastin ?

Publié le par François Cordelle

Centrale de Tricastin dans son intégralité

Centrale de Tricastin dans son intégralité

La centrale de Tricastin est installée au bord d'un canal latéral au Rhône construit dans le cadre de l'aménagement de ce fleuve à des fins de navigation fluviale et de production d'énergie électrique, tout comme la centrale de Fessenheim au bord d'un canal latéral au Rhin.

 

Là aussi, le bief alimentant le refroidissement de la centrale est muni, tant à l'amont qu'à l'aval, de barrages qui assurent la maîtrise du niveau de l'eau :en avoir, mais pas trop.

 

Les craintes que l'on pourrait avoir d'une défaillance des berges de ce bief « dans le cas des séisme les plus importants étudiés dans les démonstrations de sûreté nucléaire » peuvent conduire à procéder à des travaux de renforcement de ces berges, non seulement pour protéger la centrale, mais aussi pour assurer le trafic fluvial et la production de la centrale hydraulique.

 

Par contre, on comprend mal la nécesiter d'exiger d'arrêter « dans les délais les plus courts » la centrale de Tricastin : d'une part, il n'y a pas d'alerte à un séisme majeur imminent, et d'autre part, on dispose des moyens pour éviter qu'une telle défaillance conduise à une grave inondation.

 

L'occasion de préciser que la quasi totalité des photos qui illustrent les articles sur Tricastin, montrant des réfrigérants fumants, ne sont pas celles de la centrale mais d'usines voisines, Tricastin n'ayant pas de réfrigérants ! Oserait-on également préciser, pour les néophytes, que la fumée qui sort des réfrigérants de centrales nucléaire n'est que de l'eau, non radioactive. Ouf !

 

Publié dans EDF, Energie

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